Quel est le rôle du shabbat dans la vie du croyant ? Et pourquoi ces nombreuses fêtes qui rythment l’année juive ? La réponse de notre spécialiste.
Par Catherine Golliau
« Le temps, c’est cela qui vous fait juifs », assure, dans cette vidéo, Jean-Christophe Attias, professeur à l’École pratique des hautes études et auteur, entre autres, avec Esther Benbassa, du Dictionnaire des mondes juifs (Larousse, 2008). Pourquoi ? Parce que la vie du croyant est rythmée par une série de fêtes et de rituels, dont le plus important est le shabbat, jour où l’on chôme. La loi juive interdit 39 travaux exactement, sans compter les sous-travaux : interdiction d’allumer, d’utiliser le gaz, de prendre sa voiture, d’appuyer sur une sonnette, etc.
Le croyant doit consacrer son temps à sa famille – les repas pris en commun sont fondamentaux –, à la prière à la synagogue et à l’étude. Ce temps de détente a deux sens : il rappelle celui pris par Dieu pour se reposer après le dur labeur de la création, mais il célèbre aussi la libération des Juifs d’Égypte et la fin de l’esclavage.
Outre ce temps hebdomadaire, le calendrier juif connaît de nombreuses fêtes – Pâque (Pâque sans « s » ou Pessa’h, NDLR), Shavouot, Soukkot, Hanoukka, Kippour, etc. –, pour certaines héritières des antiques cycles agricoles, qui, associées aux grands événements de l’histoire sainte, rythment l’année du croyant, et que décrit ici Jean-Christophe Attias.